La pêche nécessite un lourd investissement en matériel, qui doit être sans cesse renouvelé. Cordages, filets, verveux ont beau être réparés et entretenus régulièrement, stockés soigneusement à l’abri des UV, leur durée de vie reste limitée.
Les investissements en filets et engins de pêche sont très variables selon les pêcheurs et les régions. En moyenne, la valeur des engins détenus par chaque pêcheur est estimée à 12 800 €. Les matériels utilisés sont d’une grande diversité, filets droits ou trémails de longueurs différentes, verveux, nasses à anguilles, grandes cages métalliques à perches des lacs alpins, tamis à civelles…
Les moteurs hors-bord, quant à eux, doivent être révisés fréquemment et remplacés périodiquement pour la tranquillité d’esprit et une meilleure sécurité par tous les temps. C’est aussi pour ces raisons que le bois a été abandonné pour les bateaux de 5 à 7 mètres, au profit de l’aluminium ou du polyester qui demandent peu d’entretien. Il est de plus en plus difficile de trouver des cales en bon état sur le réseau hydrographique français pour mettre les bateaux au sec.
Dans les estuaires, les navires de type « Canot » ou petit chalutier de 6 à 8 mètres sont équipés de moteur in-bord (d’une puissance autorisée maximale de 100 CV). Le coût d’une telle embarcation neuve avoisine les 150 000 €, dépense toutefois amortissable sur 7 ans.
Normes sanitaires européennes
Un quart des pêcheurs a investi dans la construction d’un laboratoire de transformation aux normes sanitaires européennes. Viviers, chambres froides, machines à glace, véhicules utilitaires isothermes, écailleuses, balances électroniques, tables inox, unités de cuisson font également partie du matériel possédé par nombre de pêcheurs.
D’autres charges entrent dans les frais professionnels. Outre l’adhésion aux associations de pêche et les charges sociales, dont les taux sont à peu près similaires à toutes les entreprises, le poste « carburant » est un gouffre, pouvant atteindre pour certains fluviaux jusqu’à plus de 7 000 € par an.