La crevette blanche (Palaemon longirostris) commercialisée aussi sous le nom de « chevrette » a une durée de vie de deux ans maximum et peut atteindre 7 cm de longueur totale. Sur le littoral atlantique, la Gironde représente le seul lieu où ce crustacé est présent de façon permanente et abondante. La crevette blanche y accomplit la totalité de son cycle biologique, migrant au gré des débits fluviaux et des nécessités de la reproduction. En période de crue, de décembre à avril, elle campe dans l’aval de l’estuaire puis lors des étiages, à partir de mai-juin, elle entame sa remontée. Si les débits restent bas, elle peut séjourner dans les fleuves jusqu’en novembre.
La reproduction est saisonnière et varie selon les zones géographiques. En Gironde, la crevette blanche se reproduit entre mars et juillet. La femelle porte jusqu’à 550 œufs en moyenne. Plus la crevette est grosse, plus le nombre d’œufs est important.
Elle est pêchée à l’aide de nasses, d’octobre à avril dans l’estuaire de la Seine, de mars à décembre dans celui de la Loire et de juin à novembre dans la Gironde.
Pêchées avec soins
Les pêcheurs mettent beaucoup de soins à la capturer, car la crevette doit être vivante. De la très bonne qualité du produit pêché, dépend en effet la qualité du produit transformé. Les pêcheurs girondins se chargent parfois eux-mêmes de les faire cuire selon une recette traditionnelle, avec du sel, du laurier et de la badiane (anis étoilée). C’est alors qu’elles prennent leur couleur blanche qui leur vaut leur nom. La crevette est ensuite vendue en grandes surfaces où directement auprès des consommateurs.
En Gironde, la crevette blanche est synonyme de convivialité, car elle accompagne à merveille un vin de l’entre-deux-mer, partagé à l’apéritif entre amis.